Je ne vais pas écrire que je ne suis jamais passé à pied, à vélo et même en voiture alors que le feu tricolore me l'interdisait, mais je l'ai toujours fait consciemment parce j'estimais pouvoir le faire sans causer d'accident, ni pour moi ni pour un tiers, mais jamais en présence d'enfants, qu'ils étaient avec moi ou qui, eux-mêmes, attendaient que le feu tricolore leur permette de le faire.
Ainsi, dans le quartier Saint-Gérard à Wattrelos, un feu tricolore a été installé de part et d'autre d'un passage protégé pour piétons.
Lorsque je circule dans le sens de la flèche noire, même s'il n'y a pas de piétons, je m'arrête toujours lorsque le feu est au rouge, puisque des véhicules peuvent venir de la droite. Mais dans le sens de la flèche blanche, lorsqu'aucun piéton n'est présent comme c'est le cas ci-dessus, pourquoi devoir être arrêté par un feu ? Un feu orange clignotant serait suffisant.
A moins, bien sûr, que les automobilistes ne "voient" pas la signalisation routière, comme cette personne croisée ce dimanche matin rue du Tilleul à Tourcoing. Cette rue est à sens unique du
centre-ville en direction de Wattrelos, sauf pour les cyclistes qui peuvent la prendre dans l'autre sens par une bande matérialisée à la peinture.
Toutefois, rares sont les jours où je n'y vois pas une ou plusieurs voitures garées à cheval sur le trottoir et cette bande cyclable, la photo satellite ci-dessous peut confirmer ce constat.
Comme ce matin ce n'était pas une mais quatre ou cinq véhicules garés en infraction, j''ai été obligé de me déporter à contre-sens sur la voie en sens unique obligeant ainsi une voiture à s'arrêter pour me laisser passer. La conductrice avait baissé sa vitre pour me dire au passage avant de redémarrer : "C'est interdit !".
Interdit de stationner sur les trottoirs ainsi que sur les bandes et pistes cyclables, ben oui, je le sais ! Mais pourquoi me le dire ? Non, je crois plutôt que cette automobiliste me disait que c'était interdit de circuler dans le sens que j'empruntais, tout simplement parce qu'elle n'a pas vu la signalisation verticale et horizontale indiquant cette circulation cycliste en sens contraire du sien.
Ci-dessus le marquage est refait après la pose d'une nouvelle couche d'enrobés.
Un peu plus loin, rue Léon Salembien, c'est un couple avec deux enfants d'une dizaines d'années qui traverse la chaussée quelques mètres devant moi alors que le feu est vert pour moi. "Bonjour l'éducation parentale !".
Mais en matière d'éducation parentale, j'ai encore vu mieux ce matin.
Toujours à Tourcoing, alors que j'empruntais la rue du Calvaire, j'ai vu arriver deux cyclistes casqués en face de moi. L'un devait avoir une douzaine d'années et roulait bien à droite avec l'adulte derrière lui légèrement décalé sur la gauche, afin de le protéger des véhicules pouvant venir derrière eux. Lorsqu'ils ont été à portée de voix, j'ai entendu cet adulte donner des conseils, mais cela ne m'a pas empêché de dire à haute voix lorsque nous nous sommes croisés : "C'est très intelligent, de lui apprendre à rouler en sens interdit !"
Et oui, comme le montre la photo ci-dessus, cette rue du calvaire est en sens unique dans le sens où je l'empruntais, et en sens interdit à toute circulation dans celui emprunté par ces deux cyclistes, certes bien équipés, mais quelle protection offre un casque lors d'un choc frontal avec une automobile ?
Dans le même genre cette semaine, une personne qui s'apprêtait à traverser devant mon vélo me dit au passage : "C'est interdit !". Ben non, Madame, ce n'est pas interdit ! Seulement, cette dame, certainement une automobiliste ne pouvant emprunter la voie réservée au bus, n'a pas "vue" non plus la signalisation au sol, pourtant visible d'un satellite.
Cette dame était à l'emplacement de la croix rouge alors que j'avançais dans la bande cyclable très bien indiquée par des dessins explicites tracés à la peinture blanche, il suffit de savoir "voir".
Patrick : cycliste prudent