Comme indiqué dans un précédent article, cette année 2013 sera celle de mes projets individualisés, voire partagés si il y a une demande dans ce sens.
Ce dimanche matin a débuté par la voix de mon camarade Roger qui parlait des Travailleurs privés d'emploi, et non Demandeurs, sur les ondes d'une radio locale : il avait été interviewé par France Bleu Nord lors de la manifestation contre les expulsions, ce samedi après-midi à Lille. Un peu plus tard, à peine parti sur mon vélo, c'est un motard qui, surgi à allure très modérée d'une rue transversale, me fait un signe amical de la main : sous le casque, j'ai cru reconnaître les moustaches de Patrick. Mais nous ne nous sommes pas arrêtés pour nous souhaiter mutuellement une bonne fête, surtout que derrière lui arrivaient de la même rue transversale une dizaine de motards : l'association "Amitiés Motards Watttrelosiens" était de sortie avec son Président en tête de file.
Après avoir acheter mon quotidien à Tourcoing, je décide d'essayer un moyen de transport que j'ai toujours eu envie de
tester, sans en avoir encore eu l'opportunité : le vélo-tram.*
Avec les quais à niveau, j'aurai pu entrer en roulant dans le tramway à l'arrêt, mais je préfère laisser ce genre de facétie, ou irrespect, à d'autres. Vingt minutes plus tard je descends au
carrefour Romarin car, même si c'était ma destination, il est interdit d'aller plus loin avec un vélo, puisque les deux derniers arrêts sont les gares Lille-Europe et Lille-Flandres.
Je continue donc ma route à la force des mollets, pour arriver sur le parvis de la Communauté Urbaine de Lille (CUDL), rue du Ballon : je voulais savoir si je pouvais aller à de futures réunion avec ce mode combiné de transports. Bien sûr, si j'ai fait ce test un dimanche matin d'hiver, il faut tenir compte des heures d'affluence des jours travaillés, mais ça peut être envisageable.
Si le parc à vélos est bien abrité (à droite ci-dessus), je déplore le choix de son emplacement un peu trop éloigné et même invisible de l'entrée du bâtiment de la CUDL.
J'avais prévu de faire le chemin inverse par le même moyen, en descendant peut-être avant le terminus pour pédaler quelques kilomètres quand même, lorsque je m'aperçus que les drapeaux en haut de mâts indiquaient un vent latéral droit sur le trajet que je pouvais faire en tramway comme à vélo, c'est-à-dire par la Départementale 670 (ex Nationale 350), autrement dit le Grand Boulevard. Je décide donc de retourner à Wattrelos en pédalant, sachant très bien qu'en cas de défaillance, je pouvais emprunter le tramway.
Malgré une "vitesse de croisière" que je crois honorable (personne ne m'a dépassé), il m'a fallu arrêter presque à chaque feu tricolore. Beaucoup de joggeurs et quelques cyclistes passent quand même au feu rouge, puisque la densité de la circulation dominicale n'est pas celle que cet axe routier connait en semaine.
Au Croisé Laroche, sur la droite c'est l'embranchement vers Roubaix (ci-dessus), mais j'ai préféré continuer vers Tourcoing (ci-dessous).
Dans un premier temps j'avais pensé rejoindre le canal à hauteur du Centre commercial de Wasquehal, mais, suite aux intempéries récentes, j'ai craint que les berges du canal soient difficilement praticables, aussi j'ai préféré continuer sur le "dur".
Les quelques dizaines de personnes que j'ai amenées l'année dernière au Relais nature du canal de la Deûle à l'Escaut ont toutes entendu parler de la montagne de Roubaix, située en fait sur le territoire de Wasquehal, qui est le point haut de cette voie navigable, le point de séparation du sens d'écoulement de l'eau. Sur le boulevard il y a également un point culminant, je m'y suis arrêté, non pas pour me reposer, mais pour prendre les photos ci-dessus et ci-dessous.
C'est aussi à peu près à cet endroit qu'ont eu lieu plusieurs arrivées d'étapes du Tour de France cycliste, j'y allais avec le vélo de course que j'avais à l'époque. Il était d'ailleurs de la même couleur que celui que j'ai actuellement.
En approchant de Mouvaux, la piste cyclable est fréquenté par des usagers plus divers.
En fin de compte, je n'aurai pas à appliquer le plan B pour rentrer, il peut filer sans m'attendre.
Sur la photo ci-dessus, la passerelle de la voie ferrée Halluin-Somain se profile à l'horizon de la piste cyclable.
J'arrive finalement au bout du boulevard de la Marne, après le Pont hydraulique et le lycée Gambetta (ci-dessus à droite), je tournerai à droite pour rejoindre l'Ouest Wattrelosien par le quartier de l'Epidème à Tourcoing.
C'était effectivement un vent latéral droit, car dès que j'ai bifurqué sur la droite, une pression accrue sur les pédales était nécessaire.
Ci-dessous encore un emplacement de parc à vélos "pensé" par des technocrates qui n'ont pas jugé utiles de questionner les cyclistes riverains qui leur auraient certainement suggéré de le positionner dans un endroit plus visible par les usagers des lieux.
Après avoir ressorti mon vélo resté accroché au mur de fin 2006 à juillet 2012, et un peu plus d'un mois après avoir suivi sur écran la pince du chirurgien grignoter le cartilage de mon genou droit, cette petite escapade dominicale me rassure sur mon aptitude à refaire des parcours un peu plus longs, même si je n'envisage pas (pour le moment) de balades d'une centaine de kilomètres comme j'en ai si souvent faites en solitaire.
*le réglement de Transpole interdit de faire des photos dans ses installations et véhicules sans demande d'autorisation
Patrick : utilisateur de Véhicule (ou Vélo) Tout Chemin (VTC)